Fiche-cuisine #3 : Ouiche Lorraine “enhanced”

En cette période de repas décadents qui se profilent, je me suis dit qu’il était temps de ressortir une petite fiche cuisine, parce que ça faisait longtemps. Mais plutôt que de m’embarquer dans du plat compliqué, j’ai regardé le contenu de mon frigo la semaine dernière, et un constat s’est imposé à moi : de base, j’avais essentiellement de quoi réaliser un grand classique, indémodable : la ouiche Lorraine.

Qu’on l’appelle quiche ou ouiche, qu’on y mette du lait ou pas etc., ca reste une plat typique et simple, indémodable, et qui se réalise vite. Je vais toutefois mettre l’accent sur l’importance de faire sa pâte soi-même, parce que les trucs tout prêts du supermarché, sont au pire dégueulasses, au mieux (produits de marque, pur beurre, tout ça), généralement trop salés et avec une texture “peu mieux faire”, alors que c’est super simple de faire une bonne pâte. Surtout quand on a un robot pâtissier sous la main. M’enfin si vous êtes pressés, ou que vous voulez de la pâte feuilletée, vous pouvez toujours vous rabattre sur un rouleau de Marie. PUR BEURRE hein, faites attention.

Continue reading “Fiche-cuisine #3 : Ouiche Lorraine “enhanced””

Fiche cuisine #2 : Poulet vallée d’Auge

Pour cause d’Ankama Convention, je n’ai pas pu me mettre aux fourneaux la semaine dernière. J’avais pourtant dans l’idée de faire une poule au pot. Projet auquel j’ai du renoncer pour cause d’incompatibilité entre ma grosse cocotte minute – seul récipient dont je dispose capable de contenir une poule entière plus le reste – et ma plaque à induction. Je me suis donc rabattu sur une recette… Normande. Ce qui est un peu hérétique pour mon sang Breton, mais bon, la Normandie, c’est quand même le pays du camembert, du calvados, tout ça, alors je ne vais pas commencer à faire mon sectaire des régions. Voici donc le Poulet vallée d’Auge, autrement dit du poulet flambé au calvados et cuit dans du cidre, avec de la crème. Tout un programme ! Encore une fois, les quantités sont un peu à la louche, 4 personnes environ.

Ingrédients

  • 1kg de morceaux de poulet (de qualité, hein). J’ai pris ici des cuisses de poulet jaune, pour changer
  • 1 carotte
  • 1 blanc de poireau
  • 250g de champignons de paris
  • quelques échalotes
  • 1 bouquet garni
  • du calvados (Pays d’Auge AOC, évidemment)
  • du cidre brut
  • 70g de beurre
  • 20cl de crème fraiche
  • 2 oeufs
  • sel, poivre
  • 2 pommes (en option)

Allez on commence par tailler la carotte et le poireau en… mirepoix, eh oui ! On émince également les échalotes bien finement, et on met tout ça à saisir dans 50g de beurre dans la cocotte, avec le poulet. Vous noterez ma flemme ultime de découper les cuisses de poulet, ce qui m’a valu des remuages périlleux au final ! Sachez au passage que la recette de Paul Bocuse que j’ai croisé sur le net en préparant tout ça dit au contraire de ne pas colorer le poulet, mais il ne met pas non plus de cidre donc bon…

Allez, ensuite vient la séquence périlleuse où vous incendiez votre cuisine dans une grosse boule de feu. On fait chauffer un petit verre de calvados, on le verse dans la cocotte et on flambe le tout ! J’avais un peu trop chauffé moi, ca décoiffe… (mais on ne voit pas très bien les flammes en photo) Ensuite, on ajoute un bon fond de cidre brut (dans les 20cl, la j’en avais mis un peu trop, mais je voulais que le poulet cuise bien), le bouquet garni (thym, feuille de laurier, persil plat si vous en avez, encore une fois j’étais en dèche, j’ai mis un peu de thym-citron en plus du coup), on couvre la cocotte et on laisse mijoter 40 minutes.

Pendant ce temps, on lave les champignons (au pinceau, souvenez vous !) et on les fait cuire à l’étuvée dans les 20g de beurre qu’il reste. Donc feu doux, à couvert, pendant quelques minutes. En option, que j’ai retenue, vous coupez deux pommes en petits dés, c’est si vous aimez les pommes et voulez un côté plus sucré au plat, quoi. Vous pouvez réserver les pommes avec les champignons. On ajoute tout ça dans la cocotte, et on refait cuire pendant une dizaine de minutes.

Allez on peut sortir les morceaux de poulet et lier la sauce. N’oubliez pas de jeter le bouquet garni… On mélange donc la crème avec deux jaunes d’oeuf dans un bol, puis hors du feu, on incorpore dans la cocotte et on remue bien vigoureusement le tout. On sale, on poivre, on goute, on rectifie l’assaisonnement !

Il ne reste plus qu’à napper le poulet avec les légumes et la sauce à la crème. Bon appétit, et à la prochaine fois, pour peut-être un cassoulet, on verra suivant mes envies !

Fiche-cuisine #1 : le Boeuf Bourguignon

Dans la série des trucs qui n’ont rien à voir avec le jeu vidéo (vu que j’en parlais avec Zaza, et que décidemment je ne vais probablement jamais parler de JV ici, car ça ne servirait honnêtement pas à grand chose !), après la photo, les guitares, le home-cinéma et les filles nues, ajoutons une nouvelle rubrique : LA CUISINE !

Mais attention, ici je ne vais pas parler de cuisine façon Monsieur Poulpe avec du recyclage de frigo de geek, non non. Ici ca sera de la vraie cuisine traditionnelle, histoire de déjà vous faire baver sur ce que je me tape en fourbe, et ensuite surtout de démontrer que la cuisine, ce n’est (presque) jamais compliqué, juste que ça demande du temps (plein) et des ingrédients de qualité. Mais quand on aime…

Aujourd’hui donc, un grand classique de la cuisine française, le Boeuf Bourguignon. Un plat qui demande du boeuf et du bourgogne, comme son nom l’indique, donc si vous êtes végétarien ou bien ne buvez pas d’alcool, vous pouvez passer votre chemin (voire même abandonner presque totalement cette rubrique – ceci dit je mettrai peut-être une tourte aux légumes un jour !). Commençons donc par la liste des ingrédients. Pour les doses, comme c’est un plat à la bonne franquette en grosse marmite, c’est à la louche, disons que c’est pour 3-4 personnes la.

Ingrédients

Très important déjà, il faut une cocotte, genre en fonte qui va au four. Je recommande les modèles Doufeu, ça coute une blinde mais c’est fantastique, de l’induction au four. J’en ai une depuis 8 ans, piquée à ma mère bien entendu, qui s’en était allègrement servi avant, et c’est increvable. Sinon il faut :

  • Du boeuf, genre paleron, tranche à fondue, etc. suivant les goûts et le budget. Compter entre 750g et 1kg, 7 à 15?
  • Une bouteille de bourgogne pas trop dégueu, j’ai pris un pinot noir lambda ici, 7?
  • 2 gros oignons
  • Quelques carottes
  • 200g de lardons
  • 200g de champignons de Paris
  • 2 gousses d’ail
  • 200g d’oignons grelots
  • 1 bouquet garni
  • Le nécessaire de base : huile d’olive, beurre, vinaigre balsamique, sel, poivre, sucre en poudre

Premier jour

Car oui, il faut s’y mettre la veille. Je vous avais dit qu’il fallait du temps ! On rassemble les ingrédients pour la marinade :

Facultativement, on peut faire bouillir le vin dans une casserole et le flamber, histoire d’enlever l’alcool. Pour pouvoir l’enflammer il faut qu’il soit bien en train de bouillir, donc ne vous cramez pas les doigts. Ensuite on laisse refroidir complètement. J’ai zappé cette étape cette fois-ci, parce que hips. On coupe la viande en cubes de 3-4cm de côté, et les gros oignons et les carottes en mirepoix grossière (pour les deux du fond qui suivent pas, la mirepoix ça veut dire en petits cubes, et y’a du céleri aussi normalement, certes, mais on s’en fout). On met le tout dans un saladier, on verse le vin, on recouvre d’un film plastique, et hop, au frigo jusqu’au lendemain ! Tiens, il restait un petit peu de vin, bon bah hop.

Deuxième jour

Voila, 24h plus tard, on égoutte séparément la viande, les légumes, et bien sur on garde le vin. Il est temps de dégainer notre cocotte magique, d’y verser une bonne dose d’huile, et de saisir sauvagement la viande pendant 5 minutes, avec du sel et du poivre.

Ensuite on ajoute les légumes, et on fait revenir pendant 5 autres minutes. Il est temps d’allumer le four pour le préchauffer, 200°C. Puis on verse le vin, on ajoute le bouquet garni – ici j’ai fait avec ce que j’avais, thym et laurier, et j’ai ajouté du persil séché vu que je n’avais pas de branches de persil plat – et les gousses d’ail écrasées. Truc & astuce : les gousses d’ail, on les ouvre en deux, et on enlève le germe, parce que c’est pas digeste.

Encore un coup de sel et de poivre (pas trop, ca va réduire !), on porte le tout à ébullition, on écume un coup la mousse moche qui se forme, et il est temps de mettre le couvercle, et d’enfourner. C’est parti pour 2h30 à 3h, vous pouvez retourner sur votre jeu du moment. Attention cependant, il faudra remuer régulièrement et délicatement pendant la cuisson, et vérifier qu’il reste assez de liquide. Le cas échéant, on rajoute un peu d’eau, il faut que ca reste genre aux 2/3 de la viande.

Allez j’ai un peu menti, on ne peut pas complètement abandonner la cuisine pendant cette cuisson. Il reste à préparer la garniture. On commence par les oignons, qu’on va glacer en les faisant cuire dans de l’eau additionnée de 20g de beurre et d’un peu de sucre. On couvre avec par exemple un disque de papier sulfurisé et on laisse bouillir jusqu’à évaporation complète de l’eau. La, on caramélise les oignons un bon coup, en finalisant avec sel, poivre et 3 cuillères à soupe de vinaigre balsamique qu’on fait réduire. Hop, on réserve.

Ensuite, on cuit les lardons : ici je les ai blanchis, démarrage dans l’eau froide qu’on fait bouillir une minute, puis égouttés et sautés avec un peu d’huile. On enlève le gras, et on réserve. Et on termine avec les champignons, coupés en quartiers. Truc & astuce : les champignons, ca ne se mouille pas, pour enlever la terre, utiliser un gros pinceau ! On saute dans l’huile, et on assaisonne, sel poivre, j’ai ajouté de l’ail semoule et du persil pour la route !

Bon après la cuisson, on devrait avoir un plat principal qui ressemble à ça :

On retire le bouquet garni, et on met la viande de côté. La il est temps de dégainer le mixer (mais c’est suivant les goûts, certains préfèrent garder les bouts de carottes). Une fois qu’on a une pâte d’aspect bien ignoble, on transvase, et on met la viande et la garniture dans la cocotte. Il est temps de chinoiser la sauce, donc de la forcer au travers d’un tamis fin pour obtenir un jus onctueux.

Et voila, fini ! On réserve, puis avant de servir on réchauffe un bon coup à feu moyen.

Il ne reste plus qu’à servir, avec des pommes de terres vapeur, en purée, ou mieux, et c’est la classe, un gratin dauphinois. Arrosez le tout d’un bon bourgogne, forcément, pour ma part c’était un Macon-Serrières 2002. Enjoy !