MisterP.net

Pendant que tous se paluchent sur les Xboxstation 41, dont je me tamponne totalement (vu que je joue sur PC je le rappelle), j’ai investi des sous que Microsoft et Sony n’auront pas pour ma peut-être reconversion après Gameblog. Voici donc ce qui est arrivé chez moi cette semaine !

Cette objet est un bouzouki irlandais. Un instrument totalement batard (vu que le bouzouki est grec, à la base, rappelons-le), arrivé dans les années 60 en Angleterre et modifié pour s’adapter à de la musique traditionnelle locale.

Accessoirement, ça ressemble aussi pas mal à un cistre, et du coup, ça sert aussi à faire de la musique médiévale (le grand public aura pu voir Luc Arbogast en utiliser un, et moi faire mon hipster vu que j’avais déjà fait de la promo du monsieur avant qu’il ne soit connu, paf)

 

Episode I : la Génèse

Episode II : Ma guitare sous Excel

Bon, maintenant que j’ai choisi la forme de ma future guitare, il va falloir lister très précisément tout ce qui va la composer, et ce jusqu’à la moindre petite vis ; puis essayer de trouver les références de toutes ces pièces, et les commander sur le net. Etant donné que je fais une guitare de type Ibanez, je vais me tourner le plus possible vers des pièces originales, et pour cela, il existe plusieurs sources fantastiques : le site Ibanez lui-même, qui présente un catalogue de toutes ses pièces détachées (jusqu’à la moindre vis donc), mais aussi Ibanez Rules, qui ne paie pas de mine mais est une vraie mine sur le sujet.

Alors, allons, une guitare électrique, qu’est-ce donc qu’il y a dedans ?

• Un corps, sur lequel il y aura :
  • Des micros (et de quoi les fixer, vis, ressorts, mousse)
  • Un chevalet (ici, un vibrato avec BEAUCOUP de pièces mais c’est vendu tout d’un coup, ouf)
  • Un sélecteur de micros et son embout
  • Un potentiomètre de volume et son bouton
  • Une prise jack
  • Des attaches pour la sangle
  • Les plaques pour fermer les cavités avec l’électronique et l’arrière du vibrato
  • Des vis et des rondelles pour attacher le manche
• Un manche :
  • Frettes, truss-rod (la barre à l’intérieur qui permet de compenser la courbure du bois avec la tension des cordes), renforts en titane, etc: je verrai avec le luthier
  • Des mécaniques
  • Un sillet
  • Un logo Ibanez
• Une sous-couche pour traiter le bois
• De la peinture
• Du vernis

J’ai zappé 2-3 détails, je vais revenir dessus les fois prochaines. Tout d’abord, il faut choisir une finition pour la guitare, afin de trouver les références exactes pour tout l’accastillage. J’avais d’abord pensé à faire un placage en bois figuré sur la table, une teinture transparente etc. mais c’est ma première réalisation, ne visons pas trop haut, et il y a un autre truc que je trouve terrible : les guitares blanches avec de l’accastillage noir.

Une ESP Horizon FR en finition “Snow White” avec l’accastillage cosmo black

Plus que noir donc, “Cosmo Black”, ce qu’on appelle suivant les franchouillards “chrome noir”, “chrome fumé”, etc. Alors c’est parti, récupérons les références en “CB”. Et c’est la que ça commence à se compliquer…

DISCONTINUED

Pour le vibrato, il existe de nombreux modèles de type Floyd Rose chez Ibanez au fil des années. Le Edge original (encore le préféré de beaucoup, comme Steve Vai), suivi du Lo-pro (le même, mais un peu plus pratique pour changer les cordes), ensuite le Edge Pro à partir de 2002 je crois (qui eut lui-même plusieurs révisions), et dernièrement le Edge Zero. Les Edge Pro et Zero ne sont pas compatibles avec la défonce sur le corps que j’ai commandé, et comme je veux un VRAI vibrato Ibanez (et pas un des modèles coréens que je n’ai pas listés, qui équipent les guitares plus bas de gamme), il me reste donc le Edge ou le Lo Pro. Vous vous souvenez, je fais une 7 cordes hein ? Le Edge 7 n’est plus fabriqué… et devinez quoi, il n’y a plus qu’une seule guitare de toute la gamme qui utilise le Lo Pro 7, et seulement en chrome : la Universe. Autant vous dire que ça commence à devenir chaud de trouver la bête en pièce détachée (et comme je le disais, tout d’un bloc, parce que morceau par morceau, c’est juste impossible, admirez l’explosé d’un LoPro, pour le fun)

Allez, c’est pas fini, on continue : le sillet. Pareillement, il existe plusieurs versions suivant l’évolution des guitares dans le temps. Les premières versions se fixaient au travers du manche, il fallait donc faire 2 trous dans celui-ci derrière la tête.

 

Mais ça fragilise pas mal une zone déjà sensible, donc ensuite on est passé à une fixation par le dessus. Et enfin, il y a 2 ans, une nouvelle itération est arrivée, qui ne nécessite plus de petite barre pour maintenir les cordes pendant l’accordage (et je ne vais pas rentrer dans l’explication du truc). Bon, 2ème ou 3ème version alors, right ? RATÉ. La nouvelle version coûte LE DOUBLE. Mettre 80? dans un petit truc comme ça me gonflant, j’ai donc couru derrière la version précédente.. qui n’est bien entendu plus fabriquée…

Allez, un dernier truc pour la route : les mécaniques. Hmm, hmm, il m’en faut 7 donc. On regarde les références, il y a bien des jeux de 6 ou de 7… Eh mais, je veux une tête inversée ! Il me faut donc des mécaniques… pour gaucher, qui tournent en sens inverse… et qui ne sont vendues que par 6. Croyez-le ou non, je n’ai trouvé sur tout Internet qu’UN SEUL site allemand perdu qui vende cette foutue mécanique à l’unité, pour compléter un jeu acheté (beaucoup moins cher qu’un jeu standard d’ailleurs) sur un site français.

 

Moyennant de nombreuses heures de Google, j’ai réussi à lister la totalité de ce que je voulais, à faire une feuille Excel, et à lancer les commandes. De toute façon, il pleuvait ce week-end, hein ? Allez, rendez-vous au prochain épisode pour la partie électronique !

 

Ouais je sais, ça fait un an que je n’ai pas posté sur mon blog. En même temps, j’avais des articles en attente, mais vous savez ce que c’est… Bon, on va tout de même essayer de reprendre les recettes de cuisine. Mais en attendant, lançons-nous dans un nouveau truc. 

Episode I – La Genèse

Vous devez commencer à le savoir, j’ai une certaine collection de guitares. Ca fait une vingtaine d’années que je joue maintenant, et depuis environ 6 ans j’ai un peu eu tendance à multiplier les instruments. Pure principe de collection pour mes Ibanez JPM, mais également afin de pouvoir varier les accordages, les micros, les tirants etc. Mais bon, le résultat de tout ça, c’est que je commence à savoir assez précisément ce que j’aime ou pas sur une gratte, que ce soit en terme de toucher, de fonctionnalités ou bien esthétiquement. Et la, il y a deux choses qui se sont télescopées :

• Ma 7 cordes, une Ibanez J Custom (le plus haut de la gamme, vendues exclusivement au Japon jusqu’à l’année dernière, à très peu d’exemplaires), est un exemple de qualité et de confort, mais je n’aime pas son aspect. C’est une RG8127 que j’ai eu pour pas cher du tout sur ebay, mais elle est noire, et avec un manche tout triste. Les guitares noires passe-partout, j’ai passé l’age, je ne suis plus le wanabe-metalleux à peine pubère qui estimait qu’il fallait avoir une guitare noire parce que ça fait “metal”. Je veux du coloré, du qui pête !
• Ca fait des années que j’aimerais avoir une Ibanez 540pII, modèle mythique vendu uniquement entre 1989 et 1991, autant dire très difficile à trouver de nos jours (surtout si on ajoute qu’il existe des 22 ou 24 cases, et avec 2 configurations de micros différentes…).
  (alors, pas forcément en rose, hein, c’est juste que la c’est le bon modèle et la photo était bien)

Et la semaine dernière, sur quoi tombe-je par hasard sur eBay ? Sur un fabricant américain qui réalise des répliques de corps Ibanez en bois brut, plus ou moins customisées ! Après quelques jours de réflexion, j’ai finalement craqué, et j’ai commandé un corps de 540pII… version 7 cordes !

Je me lance donc dans la fabrication d’une 7 cordes custom, sans tout faire cependant, parce que bon, en habitant à Paris dans un petit studio, c’est compliqué. Je vais confier à un luthier la fabrication du manche, en recopiant le profil de ma 7 cordes actuelles, mais en inversant la tête, et je vais m’occuper de tout le reste : modifications, peinture, vernis, achat de l’accastillage et assemblage.

Comme on m’a demandé de documenter la progression de la chose, ce sera donc ici que ça va se passer. La suite sous peu !

Laissez moi vous présenter la bestiole que FedEx m’a livrée hier, après 6 mois d’attente (mais néanmoins 3 mois plus tôt que prévu !)

C’est un modèle semi-custom de chez Rondo Music, luthier américain spécialisé dans le top rapport qualité-prix et les guitares un peu… exotiques. De son petit nom, Agile Interceptor Pro-CP 828 EB Tribal Purple DOT, car vu qu’ils ne sont pas fous, quand ils font produire un modèle (en Corée, genre), ils le font en double, en cas de casse ou de problème : on peut donc acheter sa jumelle !

Bon maintenant, il faut finir de la régler et apprendre à maitriser un manche plus large que celui d’une basse 5 cordes. Souffrance en perspective…